Les Bottereaux
Les Bottereaux | |
Le manoir de Rebais. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Interco Normandie Sud Eure |
Maire Mandat |
Pauline Moutonnet 2020-2026 |
Code postal | 27250 |
Code commune | 27096 |
Démographie | |
Gentilé | Botteratien |
Population municipale |
344 hab. (2021 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 23″ nord, 0° 40′ 09″ est |
Altitude | Min. 171 m Max. 229 m |
Superficie | 22,13 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Breteuil (Eure) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Les Bottereaux est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Village du pays d'Ouche.
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1978 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,5 | 0,1 | 2 | 3,1 | 6,6 | 9,4 | 11,4 | 11,1 | 8,6 | 6,4 | 3,1 | 1 | 5,3 |
Température moyenne (°C) | 3,5 | 3,8 | 6,7 | 8,9 | 12,6 | 15,7 | 18 | 17,8 | 14,7 | 11 | 6,6 | 3,9 | 10,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,6 | 7,6 | 11,5 | 14,7 | 18,6 | 22 | 24,6 | 24,6 | 20,8 | 15,5 | 10,1 | 6,9 | 15,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−18 18.01.1985 |
−17,5 11.02.12 |
−12 01.03.05 |
−5,5 08.04.03 |
−3 04.05.16 |
−2,2 05.06.1991 |
3,5 04.07.1984 |
2,4 25.08.1980 |
−0,5 25.09.03 |
−6,5 30.10.1997 |
−9,7 26.11.1989 |
−12,4 29.12.1996 |
−18 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,4 27.01.03 |
19 27.02.19 |
23,5 30.03.17 |
29 20.04.18 |
31,3 25.05.10 |
37,5 29.06.19 |
42 25.07.19 |
41,2 06.08.03 |
34 13.09.16 |
29 01.10.11 |
21 01.11.14 |
17 06.12.1979 |
42 2019 |
Précipitations (mm) | 68,4 | 54,3 | 58,4 | 51,8 | 63,3 | 55,9 | 60,2 | 45,5 | 56,8 | 72,8 | 66 | 77,9 | 731,3 |
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Les Bottereaux est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,7 %), prairies (28,4 %), forêts (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Botterellis en 1155 - 1158[réf. nécessaire], Boterelli vers 1190 (registre Philippe Auguste) et Boterals au XIIIe siècle (cartulaire de la Sainte-Trinité-de-Beaumont), Les Bostereaux en 1380 (la Roque), Botterraux en 1612 (aveu de Guillaume de Péricard, évêque d’Évreux)[14].
Selon Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur, Ernest Nègre et Stéphane Gendron, il s'agirait du vieux français boterel « crapaud » au pluriel, c'est-à-dire « les crapauds ». Cette explication est pour le moins curieuse, si l'on compare avec des toponymes existants basés sur des noms d'animaux. En effet, il ne semble pas y avoir de noms d'animaux employés au pluriel avec l'article défini. On ne dénombre pas de lieux du type *les grenouilles, *les canards, *les oies, *les serpents, etc. qui permettraient d'abonder dans ce sens.
C'est pourquoi François de Beaurepaire propose un dérivé en -el du terme dialectal bout(t)ière « extrémité d'une parcelle de terre »[15] que l'on retrouve dans les Bouttières, lieu-dit à Grand-Couronne par exemple[réf. nécessaire]. Cependant on attendrait plutôt *les Bout[t]ereaux.
Histoire
[modifier | modifier le code]La famille anglo-normande des de Botreaux (autrement écrit Bottreaux, Boterel) tire vraisemblablement son nom de la localité[16]. Ce titre a été créé par Édouard III d'Angleterre sans doute sur la base de l'ancienne famille normande des de Boterell, arrivés à la suite de Guillaume le Conquérant au XIe siècle, dans des circonstances historiques mal éclaircies. Un William de Boterell est mentionné en Cornouaille britannique au XIe siècle à Boscastle, près de Tintagel.
On retrouve ce nom dans le village anglais de Molland-Bottreaux dans le Nord du Devon.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2021, la commune comptait 344 habitants[Note 4], en évolution de −3,91 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Jean-Baptiste.
- Manoir de Rebais.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- William de Boterell, tenant en Cornouaille britannique au XIe siècle.[réf. nécessaire]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Fiche du Poste 27096001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 30.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154).
- Lower's "Family Names", quoted by GEC Complete Peerage
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
Liens externes
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